Ipsos et SantéVet dévoilent leur dernier bilan d’enquête pour cerner les comportements des propriétaires d’animaux français : pour cela, 1000 personnes ont été interrogées.
En France, ils sont près de 63 millions d’animaux à vivre en compagnie des humains. D’après le sondage mené par Ipsos et SantéVet, et malgré les campagnes d’adoption en refuge, 69 % des chiens seraient encore achetés et non adoptés, alors que les chats ne seraient que 17 % dans ce cas. 60 % des animaux seraient également de pure race pour un budget d’achat qui augmente.
Les chats, s’ils sont moins souvent achetés que les chiens sont aussi moins suivis médicalement. On constate donc que 26 % des chats n’ont pas eu de consultation vétérinaire depuis 1 an, pour 8 % des chiens.
Une conduite d’éviction arbitraire qui peut avoir plusieurs explications potentielles : chat indépendant et libre, animal en situation de stress lors des visites vétérinaires. Les chats étant souvent donnés, certaines personnes peuvent également adopter sans prendre conscience des coûts et des responsabilités que cela implique. Une hypothèse que l’on retrouve lorsque l’on aborde l’engagement de frais vétérinaires importants : si les personnes sondées devaient débourser plus de 1000 € pour sauver leur animal, 16 % des propriétaires de chats opteraient pour l’euthanasie, contre 7 % des propriétaires de chiens.
Ainsi, 89 % des chiens sont traités contre les parasites externes, pour 77 % des chats ; et 85 % des chiens sont vermifugés pour 70 % des chats. Seuls 54 % des chats sont vaccinés, pour 88 % des chiens, alors que les chats qui ont accès à l’extérieur ont plus de risques d’être contaminés par des maladies potentiellement mortelles comme la FelV.
La bonne nouvelle : des chats stérilisés
La tendance s’inverse en ce qui concerne la stérilisation : 90 % des chats seraient stérilisés pour 50 % des chiens. Un taux de stérilisation en légère augmentation et qui est encourageant pour les félins : compte tenu de la surpopulation de chats en refuge et de l’abandon massif de chatons, il s’agit d’un enjeu majeur de protection animale.
Ce que veulent les propriétaires d’animaux
Si la consultation vétérinaire reste la première intention en cas de souci de santé (46 % des réponses), ce chiffre est en baisse et les personnes semblent de plus en plus préférer les appels à des proches ou à un vétérinaire avant d’envisager la consultation physique.
Un comportement nouveau qui pourrait favoriser l’émergence de la téléconsultation. Pourtant, les répondants ont estimé que ce n’était pas une priorité et 30 % d’entre eux y étaient même opposés. Plutôt que ce service, la présence de cliniques ouvertes 24h/24 ou encore des hotlines d’urgence disponibles à toute heure seraient plus appréciées.
Enfin, autre comportement soulevé : le choix de l’alimentation.
Si 84 % des sondés choisissent de nourrir leur animal avec des croquettes (même chiffre pour les chiens et les chats), les rations ménagères (Barf et autres faits maison) sont en augmentation. Les propriétaires de chiens seraient alors 20 % à préparer eux-mêmes la nourriture de leur compagnon (exclusivement ou en combinaison avec une alimentation de croquettes), contre 6 % pour les propriétaires de félins.